Les talons aiguilles rouges

"Les talons aiguilles rouges" est la sixième oeuvre de Chise Ogawa à sortir en France. Manga particulièrement aimé des fans de l'auteure, certain.e la présente comme son oeuvre la plus réussis.

Intrigué par l'aura ce cette oeuvre, je me suis empressé de la lire. Qu'en est-il donc ?

Résumé : Dans le milieu de la mode, à Paris, les femmes les plus élégantes n’ont plus qu’un seul nom à la bouche : Abalkin. Mais derrière le charismatique PDG de cette entreprise se cache un lourd secret. Youri, jeune patron, n’hésite pas à se servir de son physique androgyne et à coucher avec les bonnes personnes pour élargir sa clientèle. Mais en réalité, ce n’est pas pour lui qu’il le fait. Tout ce qu’il souhaite, c’est réaliser le rêve d’Adam, le véritable designer d’Abalkin, qui travaille dans l’ombre depuis des années. Youri a parfaitement conscience d’être manipulé, mais il serait prêt à tout pour le garder à ses côtés...

Autant le dire, cette oeuvre n'est pas faite pour tout le monde. Si vous aimez Chise Ogawa pour sa série "Caste heaven", vous allez adorer. En revanche, si vous aimez l'autrice pour "Pas touche au petit chat ! " ou "Le cœur de la méprise", vous risquez de passer à côté.

Et il se trouve que j'aime à peu de choses près tout les mangas de l'autrice, y compris "Les talons aiguilles rouges", qui est un coup de cœur.

Ce manga est profondément malsain. Le récit se centre sur un couple de personnages, Youri, PDG et représentant publique de la marque "Abalkin", et son ombre, Adam. Très vite, nous serons immergé.e.s dans l'ambiance impitoyable de l'oeuvre, qui évoquera aux fans de "Caste heaven" les méandres tortueux de la psychologie si étrange de l'être humain.

Ici, l'univers de la mode sera autant un fond, que la pièce elle-même où se jouera la vie de ces deux êtres, aux parcours si particuliers, et s'attirant tels des aimants. Pour accéder à la gloire, à la renommé mondiale, tout les moyens sont bons, comme nous le montre régulièrement l'auteure. Par conséquent, nombres de scènes seront assez durs à lire, tant la souffrance de ces actes perpétrés sera palpable.

Les protagonistes, au delà de leurs courses folles pour faire progresser la marque, continuerons d'entretenir leur relation si particulière. Ils s’épanouissent ainsi, accompagnés d'une souffrance douce-amère. Finalement, une question se posera, qu'est-ce qui les lie, et qui a réellement refermé son emprise sur l'autre ?
 

Les traits sont fins et soignés, comme nous l'a habitué Chise Ogawa, . Les personnages sont expressifs, exprimant tantôt la joie et la surprise, que le dégoût, et la luxure. J'ai particulièrement apprécié les illustrations de début de chapitres, où nous pouvons voir Youri dans de sublimes tenues tout droits sorties de revues de mode. Le découpage, et surtout la mise en scène, que nous déroule l'autrice sont des plus réussis, atteignant des sommets digne de grands mangas de ce genre.

"Les talons aiguilles rouges" est une oeuvre malsaine et aux relents de désespoir, dans sa définition la plus primaire. Le destin de ces personnages, semblant promis à un sort funeste, m'aura happé, et je n'ai pu en ressortir qu'une fois la lecture achevée. Une oeuvre à ne pas mettre entre toutes les mains, mais qui saura satisfaire les amateur.ice.s de drames psychologiques.

Merci d'avoir pris le temps de lire cette chronique. À bientôt !

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Autres œuvres de l'auteure chroniquées : Caste heaven, The story of never ending unhappiness

À bientôt !

Comments

[Amabooksaddict]

Pour le coup je suis assez curieuse de découvrir le titre !

[Husk of yaoi]

Oh oh :) !