Conveni-kun

Publié par Husk of yaoi sur 27 Février 2018, 11:02am

Catégories : #Chroniques

"Conveni-kun" est un manga de Junko, publié au Japon en 2011 et arrivé dans nos contrées deux années plus tard.

Junko fait partie de ces artistes au style graphique rapidement reconnaissable. Des personnages mignons, des scénarios où se mêlent humours, joies, mignonneries et mélancolies sont la recette de ces mangas qui font toujours mouchent avec moi.

Pour cette première chronique d'une oeuvre de l'auteure, j'ai jeté mon dévolu sur "Conveni-kun", publié chez Taïfu comics, qui fut un véritable coup de cœur une fois la lecture achevée.

Résumé : Nakaba Endô vit reclus dans sa chambre après avoir quitté le collège suite à un traumatisme, jusqu'au jour où il décide de se reprendre en main et d'aller travailler dans un combini ! Mais c'est sans compter sur sa rencontre avec Kôhei Yamai, un garçon au gabarit imposant et au caractère renfrogné, qui le rebute plus que tout... jusqu'au jour où il découvre une facette inattendue de sa personnalité...

La première force du récit est ses personnages. Bien que pourtant issus d'archétypes éculés dans le domaine de la romance, ils m'ont pourtant plu, et je n'ai eu aucun mal à m’attacher à eux.

Endo est un garçon gentil , mais suite à des brimades qu'il a reçut au collège, il s'est renfermé sur lui même, se coupant pendant une année du monde extérieur, et ayant encore du mal à reprendre une vie sociale.

De l'autre côté, nous avons le "voyou" par excellence, Yamai. D'un air souvent froid, voir agressif, il cache, comme tout bon voyou de boy's love, un cœur rempli d'amour qui ne demande qu'à s'ouvrir à l'élu de son cœur.

Bon, comme ça, vous devez-vous demandez en quoi ce manga me plait tant, et surtout pourquoi ces personnages clichés en sont une force ?

Eh bien justement, l'auteure est consciente de ces archétypes, et joue avec.

Et c'est là où intervient son talent.

Tout d'abord, le côté "voyou au grand cœur" est présenté pour la première fois par une, je dirais même, par LA scène la plus classique du genre : Yamai sauve un chat d'une voiture qui aurait potentiellement pu l'écraser. (Chat que vous pouvez d'ailleurs voir sur la couverture)

Quand je vous disais que les archétypes sont usées au possible. Mais l'auteure en jouera, notamment avec Endo, qui en voyant ceci, ne pourra se retenir de rire devant le cliché de la situation.

Car, comme dans tout les mangas de l'auteure, l'humour tient une place importante dans le récit, le permettant par moment de l'alléger, mais sans enlever le sérieux de certaines scènes.
Effectivement, comme vous l'avez peut être deviné, l'auteure aborde une face peut reluisante de l'école, le harcèlement scolaire. Au travers du personnage d'Endo, Junko parlera, de manière juste et naturel, de ce sujet difficile, et voir l'évolution d'Endo aura été un pur bonheur pour moi, procédé d'identification oblige. De plus, voir des harceleurs se faire péter la gu**le, ça fait toujours plaisir :) !

Les dessins de Junko sont géniaux. J'adore son trait, fin comme le veut le genre boy's love, les personnages sont toujours adorables et expressifs. Ils peuvent d'ailleurs être assez sexy, notamment pendant la scène de sexe, très bien dessinée, qui ravira les amateurices de smut ! Le découpage est simple mais sait se montrer dynamique à certains moments, l'utilisation de trames est parfaitement maîtrisé, accompagnant à merveille les instants émotions. La mise en page dans son ensemble est très claire et la lecture du titre est fluide et prenante.

En résumé, lisez du Junko ! Derrière une vitrine qu peut sembler banal se cache un certain talent pour raconter des histoires belles et touchantes. Pour celles et ceux qui aimeraient lire ce genre d'histoire sans scènes hot, n'hésitez pas à me demander !

Merci d'avoir pris le temps de lire cette chronique, je pense chroniquer d'autres titres de l'auteure, et je me languis d'une nouvelle sortie de l'un de ses titres en France...

À bientôt sur Twitter ou ici-même !