La cage de la mante religieuse

Troisième oeuvre de Psyche Delico à arriver en France, nous avons ici une série en cours de parution en deux tomes parut au japon.

Résumé : Durant l'ère Showa, Ikurô Tôma, un jeune homme ayant déjà perdu sa mère devenue folle, revient dans la résidence familiale pour prendre la tête de l'entreprise de son père après son décès récent. Mais sa mort révèle de lourds secrets de famille, et surtout un grand frère dont Ikurô ignorait l'existence, Ranzô, gardé prisonnier toute sa vie dans une pièce au fond du manoir. Pour supporter le poids de ce fardeau, Ikurô ne peut compter que sur Norihiko, son domestique, au service de sa famille depuis son enfance.

Psyche delico... Voici une auteure de boy's love à suivre de près. Car chacune de ses œuvres sortent des sentiers battus, tant les ambiances et relations entre les personnages qu'elle installe sont malsaines, et dérangeantes.

Dans "La cage de la mante religieuse", elle pousse son art à son paroxysme, où chaque personnage semble plus instablent les uns des autres.

Se passant lors de l'ère Showa (1926-1989), le contexte, en plus d'être original, est réaliste et les protagonistes, dans leurs manières de pensées et d'agir, sont typiques des hautes castes de l'époque. Il m'est souvent arrivé de lire des romans japonais, j'adore l'auteur Yukio Mishima, dont les œuvres "Le pavillon d'or" et "L'école de la chair" sont deux livres à lire absolument. Et avec "La cage de la mante religieuse", il m'a semblé reconnaître ce style d'écriture et ces narrations, souvent teintés d'érotismes, qui paraitraient à nous, occidentaux, particuliers.

Pour en revenir aux personnages et au récit, tout ce base sur des non-dits. Chacun à ses secrets et semblent manipuler son monde pour arriver à ses fins. Tout ici est traité avec subtilité, le parallèle avec cet insecte, la mante religieuse, et certains parasites tuant ses hôtes, laisse voir le thème principal de l'œuvre : la manipulation morbide. Les personnages que compose l'œuvre sont tous intéressants, mais semblent tous avoir pour point communs une chose : l'égoïsme. J'attend de voir avec impatience leur évolution, que les parasites qui ont envahis cette famille se découvrent.

Les traits de Psyche delico sont toujours un régal pour les yeux, mais ici, c'est son découpage qui m'a interloqué. Bien plus travaillé, allié avec son récit, il a parfaitement réussi à installer l'ambiance si particulière de l'oeuvre, le traitement du silence, le tramage, le placement des phylactères, le découpage des cases... Tout ceci rentre en symbiose avec la narration, est c'est avec déléctation, bien que parfois mêlée à l'horreur, qu'on tourne les pages de ce manga.

En résumé, pour celles et ceux qui seraient réceptifs à ce genre d'oeuvre, foncés ! La malsain de Psyche Delico atteint ici des sommets qui sont bons de gravir. Je me demande sincèrement si cette oeuvre aura une fin heureuse, comme on a souvent l'habitude avec le boy's love. Quoi qu'il en soit, après cette aurore, et son zénith à venir, je n'ai que plus hâte d'en voir son crépuscule.

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Merci d'avoir pris le temps de lire cette chronique, à bientôt !

Autre œuvre de l'auteure chroniquée : Despicable

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